A B D F I M N O P R S T

A

Absorption acoustique

Lorsqu’une onde sonore rencontre une surface dure, la majeure partie de son énergie est réfléchie. L’angle de réflexion est égal à l’angle d’incidence si la surface est plane. Confrontée à un matériau poreux, ou une membrane vibrante, la même onde sonore est essentiellement absorbée. La quantité d’énergie absorbée dépend de la nature du matériau, de sa masse, de sa surface et de la fréquence du spectre. Le reste de l’énergie est réfléchi.

La capacité d’absorption d’un matériau est exprimée par le biais du critère Alpha Sabine, sur une échelle de 0 à 1( (1 étant le maximum d’absorption). Le coefficient Alpha Sabine représente le rapport de l’énergie acoustique absorbée à l’énergie acoustique incidente et ne possède donc pas d’unité.

Aire d’absorption équivalente

C’est la valeur de l’aire qu’aurait une paroi parfaitement absorbante (Alpha Sabine = 1) de manière à avoir la même absorption qu’une paroi ou un objet considéré.

Elle est exprimée en m².

B

Bandes d’Octaves

C’est une bande de fréquences dont la fréquence la plus élevée représente le double de la fréquence la plus basse. La largeur de bande d’octave double à chaque bande d’octave supérieure. Le niveau global correspond à la somme d’énergie (pression) de toutes les bandes d’octaves.
La sensation de hauteur spectrale de l’oreille humaine n’est pas linéaire. Plus elle est élevée, plus il faut une grande variation de cette fréquence pour que l’impression de variation reste constante.
Les valeurs de fréquences centrales sont normalisées pour exprimer cette sensation:
31, 63, 125, 250, 500, 1 000, 2 000, 4 000, 8 000 Hz.

Bruit ambiant

Bruit total existant dans une situation donnée pendant un intervalle de temps donné. Il est composé de l’ensemble des bruits émis par toutes les sources proches et éloignées.

Bruit particulier

Composante du bruit ambiant qui peut être identifiée spécifiquement et que l’on désire distinguer du bruit ambiant notamment parce qu’il est l’objet d’une requête.

Bruit résiduel

Bruit ambiant, en l’absence du (des) bruit(s) particulier(s), objet(s) de la requête considérée.

Bruit rose

Un bruit rose est un bruit aléatoire normalisé ayant un spectre dont l’énergie est le même sur toutes les bandes d’octaves. Une source émettant un bruit rose est généralement utilisée pour mesurer des isolements en raison de la répartition uniforme de sa puissance dans toutes bandes d’octaves.
Ce bruit sert de référence pour les bruits émis à l’intérieur des bâtiments ainsi que par le trafic aérien.

Bruit blanc

Un bruit blanc est un bruit aléatoire normalisé ayant un spectre dont l’énergie est la même à toutes les fréquences (à relier avec la couleur blanche, somme de toutes les autres couleurs).
Ce bruit sert de référence pour les bruits émis par les trafic routier et ferroviaire.

Bruit route

Un bruit route est un bruit plutôt chargé en basses fréquences qui sert de référence de calculs pour le bruit des trafics routier et ferroviaire.

D

Décibel [dB]

Le décibel est une échelle de mesure logarithmique en acoustique. C’est une unité sans dimension permettant d’exprimer le rapport de deux valeurs (de niveau, de puissance…). Il est noté dB.

En raison de son échelle logarithmique, le décibel ne s’additionne pas de manière linéaire. Ainsi, la somme d’un bruit de 60 dB et d’un bruit de 65 dB ne donne pas un bruit de 125 dB mais de 66.2 dB !

Au delà de 10 dB d’écart, le bruit le plus faible n’a plus aucune influence sur le niveau global perçu. C’est ce que l’on appelle l’effet de masque.

Décibel A [dB (A)]

La lettre A signifie que le décibel est pondéré pour tenir compte de la différence de sensibilité de l’oreille humaine à différentes fréquences.
Il existe plusieurs pondérations (A, B, C, D) permettant de tenir compte de résolutions fréquentielles différentes.
Le schéma ci-contre permet de comparer ces 4 courbes de pondération.
En acoustique du bâtiment, on utilise essentiellement la pondération A.

Décroissance sonore

La décroissance d’un local, notée DL, correspond à la diminution du niveau de pression acoustique lorsque l’on s’éloigne d’une source en doublant à chaque fois de distance. La source utilisée est une source de référence de bruit rose.

DL est une grandeur qui caractérise la réverbération d’un local de grandes dimensions. C’est également la référence de l’arrêté du 30 Août 1990 relatif à la correction acoustique des locaux de travail.

DL s’exprime en dB(A).

Diffraction acoustique

La diffraction est un phénomène physique qui se produit quand une onde rencontre un obstacle ou passe dans une fente et qu’elle est réémise dans toutes les directions. C’est grâce à ce phénomène que nous pouvons entendre un son émis derrière un obstacle.

Pour qu’il y ait diffraction, il faut que la largeur de l’obstacle soit inférieure à la longueur d’onde du son.

F

Fréquence [f]

C’est le nombre d’oscillations par seconde d’un signal sonore. Elle s’exprime en hertz [Hz].

Les vibrations audibles par l’homme ont une fréquence comprise entre 20 et 20 000 Hz.

I

Indice statistique ou indices fractiles [L99…]

Lorsque le niveau de bruit n’est pas stable, il peut être caractérisé par des indices statistiques. Ceux-ci sont calculés statistiquement à partir de l’évolution temporelle du niveau sonore mesuré in situ. Ces niveaux correspondent au niveau de pression acoustique pondéré A qui est dépassé pendant N% de l’intervalle de temps considéré. Il est noté LN.

Par conséquent, l’indice fractile L1 correspond au niveau sonore atteint ou dépassé pendant 1% du temps d’observation, L50 pendant 50% du temps….

Les indices statistiques de référence, souvent utilisés dans les études sont les suivants:

– L1 : niveau dépassé pendant 1 % du temps = bruit maximal,
– L10 : niveau dépassé pendant 10 % du temps = bruit crête,
– L50 : niveau dépassé pendant 50 % du temps = bruit moyen,
– L90 : niveau dépassé pendant 90 % du temps = bruit ambiant.

Indice d’exposition quotidienne [LEX,d]

Le niveau d’exposition quotidienne LEX,d représente le niveau de bruit équivalent perçu durant une journée par un individu.

LEX,d s’exprime en dB(A).

Indice d’affaiblissement acoustique [Rw]

Pour qualifier les performances d’isolation d’un matériau, on définit l’indice d’affaiblissement acoustique, noté R, comme étant la différence des niveaux sonores mesurés de part et d’autre de la surface de l’échantillon testé.

En général, les performances d’isolation acoustique d’une paroi sont d’autant meilleures que sa masse surfacique est élevée.

R, valeur intrinsèque, se mesure principalement en laboratoire. Sa performance est exprimée en dB.

Isolement acoustique [DnT,A]

L’isolement acoustique au bruit aérien correspond à la quantité d’énergie de l’onde sonore qui n’est pas transmise à travers un obstacle. Il est défini comme étant la différence entre le niveau sonore émis dans un local et le niveau sonore reçu dans le local mitoyen et varie selon la fréquence. Il dépend principalement des éléments suivants:

– indice d’affaiblissement acoustique et surface de la paroi mitoyenne,
– indices d’affaiblissement acoustiques et surfaces des parois latérales,
– volume et durée de réverbération du local de réception.

C’est une valeur mesurée in situ. Elle est exprimée en dB.

M

Machine à choc normalisée

Afin de pouvoir mesurer l’isolation d’un plancher au bruit d’impact, l’acousticien utilise une machine à chocs. Celle-ci comprend 5 marteaux de 500 grammes tombant de 4 cm au rythme de 10 chocs par seconde.

N

Niveau de pression instantané [Lp]

La force d’un bruit se caractérise par l’amplitude p de la variation de la pression par rapport à la pression atmosphérique moyenne. L’échelle de la perception des sons ne correspond pas à la variation linéaire de l’intensité réelle. En fait, la sensation varie comme le logarithme de l’excitation.

On exprime alors le niveau sonore en décibel [dB] ou [dB(A)]. Ce niveau se caractérise par le rapport logarithmique entre la pression acoustique p et une pression acoustique de référence selon la formule suivante:

Lorsqu’on désire caractériser par un seul nombre la force d’un bruit représentatif de la sensibilité de l’oreille humaine, toutes les fréquences composant le bruit sont alors évaluées de la même manière qu’elles le seraient par l’oreille.

Le bruit est alors caractérisé par son niveau global pondéré A ou niveau en dB(A).

Niveau de pression continu équivalent (pondéré A)

Afin de caractériser un bruit fluctuant par une seule valeur, on calcule le niveau de pression acoustique continu équivalent noté L(eq,t) (t étant la durée d’intégration).

Le niveau sonore équivalent est par définition le niveau continu stable qui contiendrait autant d’énergie que le niveau réel fluctuant dans le temps au cours de la période considérée. Le niveau sonore équivalent peut être pondéré A, il est alors noté L(A,eq,t).

Niveau de bruit de choc [L’nT,w]

L’isolement acoustique au bruit d’impact est défini par la valeur du niveau sonore (L’nt,w) mesuré dans un local lorsque les planchers des autres locaux sont excités par une machine à chocs normalisée.

Le niveau mesuré est corrigé par la durée de réverbération du local récepteur, ramenée à une valeur de référence (généralement 0,5 s).

O

Octave

Intervalle entre deux sons dont les fréquences sont telles que l’une est le double de l’autre. Nous parlons ici d’octave comme les musiciens.

P

Puissance acoustique [Lw]

Une source sonore rayonne de l’énergie acoustique, c’est sa puissance acoustique. C’est une valeur intrinsèque. Elle est exprimée en dB ou en dB(A).

R

Réflexion ou écho

L’onde acoustique peut subir une réflexion ou une diffraction.

La réflexion d’un son correspond au phénomène de l’écho.

Par contre, la diffraction est une réflexion sur les arrêtes d’un obstacle, le son étant réémis dans toutes les directions.

Réfraction

Le son se propage en ligne droite lorsqu’il traverse un milieu ayant une densité uniforme. Cependant, comme la lumière, le son est sujet à la réfraction dès qu’il pénètre dans un nouveau milieu (passage de l’onde dans un milieu solide comme le béton pas exemple).

La réfraction se traduit par un changement de la direction initiale des ondes. Lorsque le son passe d’un milieu dans un autre, il a tendance à revenir vers celui dans lequel il se propage plus lentement. C’est ce que l’on appelle la réfraction.

S

Sonomètre

C’est le principal instrument de travail de l’acousticien. Il sert à mesurer les niveaux de pressions acoustiques.

Un sonomètre est généralement un ensemble comprenant: un microphone, un amplificateur comportant une pondération fréquentielle déterminée (A, B ou C) ainqi qu’un dispositif détecteur indicateur de caractéristiques temporelles déterminées.

Il existe 4 classes de sonomètres selon la précision des mesures:

– classe 0, précision à ± 0.4 dB,
– classe 1, précision à ± 0.7 dB,
– classe 2, précision à ± 1.0 dB,
– classe 3, précision à ± 1.5 dB.

Les mesures réalisées par LASA sont effectuées avec des sonomètres de classe 1.

Source directive

C’est une source qui envoie plus d’énergie dans certaines directions que dans d’autres.

Par exemple, un haut parleur est un source directive.

Source omnidirectionnelle

C’est une source qui envoie autant d’énergie dans toutes les directions.

Les sources omnidirectionnelles sont rares dans la vie courante.

Des sources utilisées pour des mesures acoustiques peuvent être directionnelles ou omnidirectionnelles.

T

Temps de réverbération

Le temps de réverbération Tr d’un local est le temps nécessaire pour qu’un son décroisse de 60dB lorsque l’on arrête brusquement une source sonore. Il peut varier en fonction des fréquences. La sensation de confort acoustique d’un local est directement liée à la courbe du Tr en fonction des fréquences. Le Tr s’exprime en secondes.

Il est fonction de la surface d’absorption du local et de son volume.

 

Transmission

Partie de l’énergie incidente d’une onde sonore transmise de l’autre coté d’un obstacle, un mur par exemple, soumis à l’action des ondes de pression et de dépression.